Si vous êtes dans cette grande aventure qu’est l’apprentissage de l’espagnol, vous savez probablement déjà que certaines erreurs sont fréquentes et peuvent freiner votre progression. Se tromper fait partie du jeu, c’est nécessaire, presque vital, pour apprendre une nouvelle langue. Mais il est aussi essentiel de comprendre ces erreurs pour pouvoir les rectifier. Nous allons donc vous aider à éviter les pièges les plus courants rencontrés par les francophones lors de l’apprentissage de l’espagnol.

Les prépositions « por » et « para »

L’un des défis majeurs pour les francophones qui apprennent l’espagnol est l’utilisation correcte des prépositions « por » et « para ». Ces deux prépositions peuvent se traduire en français par « pour », mais leur utilisation en espagnol est bien spécifique, et souvent source d’erreurs.

Por est utilisé pour indiquer une cause, un moyen, un passage à travers un lieu ou une durée de temps. Par exemple : Voy por el parque (Je passe par le parc).

Para est utilisé pour indiquer une destination, un destinataire, un but ou un objectif. Par exemple : Este regalo es para ti (Ce cadeau est pour toi).

En français, la préposition « pour » peut avoir tous ces sens, ce qui rend la traduction délicate. La clé est de comprendre quel est le sens exact de la phrase en français, puis de choisir la bonne préposition en espagnol.

erreurs courantes

 

Les faux amis

Lors de l’apprentissage de l’espagnol, de nombreux francophones se laissent piéger par les faux amis. Il s’agit de mots qui se ressemblent en français et en espagnol, mais dont les sens sont différents.

Par exemple, le mot espagnol « embarazada » ressemble beaucoup au français « embarrassée », mais il signifie en réalité « enceinte ». Une autre erreur fréquente est de traduire « sympathique » par « simpático », qui signifie en réalité « gentil » ou « agréable ».

Il est donc important de ne pas se fier uniquement à la ressemblance des mots, mais aussi de bien comprendre leur sens dans la langue cible.

La concordance des temps

L’espagnol est une langue riche en temps verbaux, ce qui peut poser problème pour les locuteurs français. En effet, en français, on utilise souvent le présent de l’indicatif là où l’espagnol utilise le subjonctif.

Par exemple, la phrase « Je pense qu’il vient demain » se traduit en espagnol par « Creo que viene mañana ». Ici, « vient » est au présent de l’indicatif en français, mais « viene » est au subjonctif en espagnol.

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Il est donc important de bien comprendre la concordance des temps en espagnol pour éviter ces erreurs courantes.

La prononciation

La prononciation en espagnol peut également poser quelques problèmes aux francophones. En particulier, les sons « j », « ll » et « ñ » n’existent pas en français et nécessitent un apprentissage particulier.

Par exemple, le « j » espagnol se prononce comme le « ch » de « loch » en écossais, le « ll » comme le « y » de « yeux » en français, et le « ñ » comme le « gn » de « champagne ».

Il est donc essentiel de travailler sa prononciation dès le début de l’apprentissage pour progresser en espagnol.

Apprendre l’espagnol est une belle aventure linguistique, mais elle est semée d’embûches. Les erreurs sont inhérentes à tout apprentissage et elles sont même nécessaires pour progresser. Cependant, en connaissant les erreurs fréquentes commises par les francophones, vous aurez une longueur d’avance et vous pourrez vous concentrer sur l’essentiel : prendre du plaisir à apprendre cette nouvelle langue. Alors, n’hésitez pas à vous lancer dans des cours particuliers d’espagnol pour éviter ces pièges et profiter pleinement de votre apprentissage.